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AIR et CLIMAT

NOS ENGAGEMENTS POUR UNE MEILLEURE QUALITE DE L AIR:


- Nous aurons un engagement clair pour améliorer la qualité de l'air, en faisant le maximum des mesures listées dans le PPA relevant de notre compétence, et en nous impliquant dans les instances de réflexion en lien avec les structures officielles et les associations de citoyens.

- Nous informerons le public en temps réel sur les pics de pollution et nous sensibiliserons la population sur les mesures à prendre pendant les pics ainsi que sur les moyens de réduire la pollution atmosphérique.

-Nous favoriserons les déplacements doux :
- pistes cyclables enfin reliées entre elles et protégées du trafic automobile, garages à vélo sécurisés
-mise en place de transport en commun au sein de la commune avec de moindres émissions de particules ( gaz ou électrique) permettant aux habitants de se déplacer sans recourir à la voiture individuelle, plan de déplacement pour les employés communaux.

-Nous aurons une politique ambitieuse et incitative de réduction des déchets, et travaillerons au sein de la communauté de communes en ce sens, avec pour objectif le non renouvellement de l’incinérateur de Passy, et la mise en place d'un centre de tri et d'une recyclerie.

- Nous soutiendrons les demandes pour que le trafic des marchandises soit prioritairement orienté sur le rail et non dans notre vallée.

-Nous étudierons, à destination des foyers modestes, la possibilité de subventions municipales pour les travaux d’isolation et pour compléter l’aide du fond air-bois  pour le renouvellement des chauffages polluants.

-Nous réaliserons un diagnostic énergétique de tous les bâtiments municipaux pour en améliorer les performances.

-Nous planterons des arbres et recréerons des espaces verts, sachant que ceux ci participent à améliorer la situation et amènent d'autres avantages indéniables.

-Nous chercherons à limiter l'urbanisation de Sallanches, afin de ne pas augmenter sans fin le nombre d'habitants,et tout ce qui va avec (plus de trafic automobile, chauffages etc).

-Nous étudierons toute autre piste qui nous est soumise et prendrons en compte l'avis des citoyens dans le cadre de notre axe démocratie participative.

DOSSIER QUALITE DE L’AIR DANS LA VALLEE :

OU EN EST ON EN FEVRIER 2020 ?

 

La vallée de l’Arve, vallée la  plus polluée de France… tout le monde a vu les reportages télévisés consacrés au problème ces dernières années mais quelle est la situation à ce jour après un premier plan de protection de l’atmosphère (PPA 1) qui s’est décliné de 2012 à 2018 et alors qu’un second plan a vu le jour en 2019 et devrait courir jusqu’en 2023 ? Les informations que nous transmettent les élus de la vallée sont plutôt rassurantes et indiquent une baisse de certains polluants comme les PM10.

 

S’agit-il d’un bon reflet de la pollution globale de l’air que nous respirons chaque jour et peut-on se satisfaire de ce résultat ? Tout d’abord un rappel des données du problème s’impose :

Quels polluants principaux (liste non exclusive) et quelles sources de pollution ?

les  particules fines sont les plus connues et les plus surveillées. Les taux de PM10 (particules de taille inférieure à 10 microns) sont contrôlés par plusieurs capteurs répartis dans la vallée de l’Arve et gérés par ATMO Rhône Alpes Auvergne mais on sait aujourd’hui que les plus dangereuses pour la santé sont les PM2.5, les plus petites (inférieures à 2.5 microns) qui pénètrent plus profondément dans les alvéoles pulmonaires. Or, on ne dispose actuellement que de 3 capteurs aux PM2.5 dans la vallée, 2 à Passy et 1 à Gaillard. Les particules fines, et donc surtout les PM2.5, sont responsables d’une toxicité respiratoire (bronchites, asthme) et cardiovasculaire, à l’origine de 80% des décès prématurés liés à la pollution atmosphérique (infarctus, troubles du rythme cardiaque).  Mais elles sont aussi déclarées cancérigènes depuis 2013 pour le poumon (10% des cancers du poumon en France leur sont attribuées) et la vessie. Les sources de particules fines sont pour 70% le secteur résidentiel (principalement le chauffage au bois) , la circulation automobile et le secteur industriel. Pour beaucoup de personnes, le chauffage au bois semble un moyen « écologique » et dont l’homme se sert depuis la nuit des temps. Néanmoins, la concentration de population dans la vallée n’est plus la même qu’il y a un siècle et sont venus s’y ajouter de grandes voies de passage (autoroute Blanche et tunnel du Mont Blanc) ainsi que de nombreuses industries et un incinérateur.

_ l’oxyde d’azote (NO2) a sensiblement les mêmes effets que les PM2.5 et est issu principalement du trafic routier dont la moitié pour les voitures individuelles.

_ les hydrocarbures aromatiques polycycliques dont le benzopyrène sont cancérigènes et peuvent engendrer des malformations néonatales (effet tératogène). Ils proviennent d’une mauvaise combustion du bois de chauffage et de l’industrie.

_ les  composés organiques volatils (COV) sont des substances issues du décolletage et des solvants et huile de coupe que cette industrie utilise. Parmi eux le trichloréthylène (très présent à Sallanches),le toluène ou le benzène, cancérogène avéré.

_ l’ozone est un gaz agressif pour les yeux et les poumons. Il s’agit d’un polluant dit secondaire, formé en période estivale à partir du NO2 et des COV.

Quel impact pour notre santé ?

Il est aujourd’hui scientifiquement démontré un lien entre la pollution atmosphérique, tout particulièrement les PM2.5 et une mortalité prématurée estimée à 48 000 décès par an en France métropolitaine. Les zones les plus impactées sont les métropoles de plus de 100 000 habitants. La situation particulière de la vallée de l’Arve tient à sa topographie  encaissée, son urbanisation importante (plus  de 170 000 personnes y résident soit 24% de la population de la Haute Savoie, sans compter la population touristique), son tissu industriel (400 PME spécialisées dans le décolletage) et un phénomène météorologique appelé inversion des températures qui maintient les polluants atmosphériques près du sol en période hivernale.

 

Dans son étude rendue publique en septembre  2017, l’organisme Santé Publique France a calculé à partir de concentrations modélisées, que 8% de la mortalité de la vallée de l’Arve est attribuable aux PM2.5 soit 85 décès par an et une perte d’espérance de vie de 9 mois en moyenne pour 30 ans d’exposition. Cet effet est comparable à celui observé dans les villes de 100 000 habitants mais Santé Publique France estime qu’il pourrait être sous-estimé, ce que semble bien montrer des chiffres plus récents. En effet en 2019, l’indice moyen de la qualité de l’air était moins bon à Passy que dans toutes les villes de Rhône-Alpes y compris Lyon, Grenoble et Saint-Etienne. En 2015, l’Observatoire Régional de la Santé, dans son diagnostic de santé de la vallée de l’Arve, concluait à une pollution de l’air importante et des taux de mortalité générale et prématurée légèrement supérieurs à ceux de la Haute Savoie et de Rhône Alpes. Les taux de décès par cancer et particulièrement par cancer du poumon sont également plus élevés.

Effets du premier  Plan de Protection de l’Atmosphère ( 2012-2018) :

Les principales mesures du PPA1 étaient l’obligation pour toute nouvelle installation de chauffage au bois de respecter une norme écologique ( classe 5 étoile du label flamme verte), la mise en place du fond air-bois qui subventionne le remplacement de chauffages non performants à hauteur de 2000 euros, la limitation de vitesse à 110 km /h sur autoroute en période hivernale, l’interdiction de l’écobuage et les plans de déplacement obligatoires pour les entreprises de plus de 100 salariés. Or le PPA1 n’a pas fait l’objet d’un suivi ou d’évaluations durant les 6 années du plan. Au total on estime qu’il n’a permis qu’une réduction de 7.5% des PM2.5 alors qu’une baisse de 30% serait nécessaire pour faire baisser la mortalité prématurée de 50% ( soit un gain de 45 vies) et gagner 5 mois d’espérance de vie pour 30 ans d’exposition.

Qu’en est-il du PPA2 ?

Les ambitions du PPA2  restent modestes et il n’est question que de ramener le taux de PM10 et de NO2 aux normes européennes alors que les  études d’impact de la pollution atmosphérique ciblent clairement les PM2.5 et que la réduction devrait être au moins égale à 30% pour avoir un effet significatif sur la santé (données Santé Publique France). L’interdiction complète de toutes les cheminées à foyer ouvert à partir de 2022 n’est accompagnée d’aucune mesure de contrôle. Le fond air-bois doit se terminer en 2021 alors que seuls 3600 appareils de chauffage ont été remplacés en 5 ans dans la vallée  sur les  15000 cheminées à foyer ouverts et chauffages au bois non performants antérieurs à 2002. Les contrôles de vitesse sur l’autoroute sont peu fréquents et aucun dispositif de type radar de chantier n’a été installé. Enfin, beaucoup de mesures sont des préconisations laissées à l’appréciation des collectivités locales : développement du vélo et du covoiturage, zones à faibles émissions, amélioration du tri des déchets. Dans le même temps aucune mesure de restriction de fonctionnement n’est prise concernant l’incinérateur de Passy y compris lors des pics de pollution. 

Les résultats des mesures des PM2.5 sur les 3 capteurs (dont 2 à Passy) font état sur les 2 derniers mois de 2019 de 15 jours de dépassement du seuil de 25 microg/m3  puis de 21 autres jours du premier janvier au 8 février 2020 soit 36 jours de dépassement sur 3 mois contre 3 jours maximum par an toléré par les normes de l’OMS.

Implication sur la politique des communes :

Il ressort des 2 PPA successifs l’impression d’un jeu de ping pong ou Etat et collectivités locales semblent attendre de l’autre qu’il fasse le travail. Les communes doivent donc enfin se saisir de la problématique de la qualité de l’air et ne pas tout attendre de l’Etat même si des mesures majeures comme l’augmentation du ferroutage sont de son ressort.

Le premier point à améliorer est l’information des administrés. Est-il normal, sous prétexte du risque de faire fuir les touristes,  que les arrêtés préfectoraux indiquant les épisodes de pollution atmosphériques comme celui du 24 janvier 2020 (ci-joint) ne soient pas transmis par notre mairie, qui en est destinataire,  à tous les habitants via les panneaux d’information électroniques ?

Le second point est la réduction des sources de pollution. Les mairies peuvent prendre des mesures efficaces et incitatives afin que chaque habitant de la vallée soit également acteur du changement ; la liste Initiative Citoyenne pour Sallanches en propose plusieurs et s’engage à les mettre en œuvre en concertation avec l’administration (Département, Région et Préfecture) mais aussi avec les autres communes de la vallée et avec les associations pour la défense de la qualité de l’air. 

Tout changement dans les habitudes de vie peut faire peur (aller vers le zéro déchet, prendre son vélo ou les transports en commun pour circuler en ville …) ; notre rôle sera de vous accompagner car votre santé et celle de vos enfants ou petits-enfants est notre première préoccupation.

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